« L’expression de « société de l’information » est devenue courante dans un vaste ensemble de discours scientifiques, politiques, économiques et journalistiques depuis plusieurs décennies. Dès les années 1970, il a été question d’une société qui serait de plus en plus caractérisée par l’information, la communication, le savoir, la connaissance ainsi que — et peut-être surtout — par les dispositifs techniques susceptibles de les véhiculer. Si cette expression a eu autant de succès, c’est parce qu’elle a su rassembler les intérêts de nombre de composantes de nos sociétés alors qu’une première réflexion aurait dû nous amener à conclure à l’impossibilité de faire reposer l’existence des sociétés actuelles uniquement sur l’« information », voire même sur la « communication ». D’ailleurs, toutes les sociétés ne reposeraient-elles pas en partie du moins sur l’information, sur la communication ? »
Dans un article publié en 2008 dans la revue en ligne tic&société, Éric George, professeur à l’École des médias de l’UQAM cherchait à en finir avec la « société de l’information ». Ce midi MAIS, l’émission vous propose de poursuivre la réflexion critique sur ce mythe de la société de l’information.
On parle d’abord avec Jérémie Zimmermann, co-fondateur de la Quadrature du Net, un groupe qui milite pour la défense des droits et libertés sur Internet ; ensuite, on s’entretient de surveillance de masses et des technologies du contrôle social avec Stéphane Leman-Langlois, professeur à École de service social de l’Université Laval ; enfin, on réfléchit aux mutations de l’univers médiatique avec Geneviève Côté, membre du Guet des activités paralogiques, propagandistes et anti-démocratiques (GAPPA).
Parce que "sans la musique, la vie serait une erreur" (Nietzsche) Parce que "si le monde était clair, l'art ne serait pas" (Camus) Parce que "trop d'information, tue l'information" (Mamère) Parce qu' "une société qui ne se pense pas ne peut que sombrer dans la décadence, lentement ou brutalement" (Touraine)