De Paris à Anticosti - Sommaire de l'émission du 24 décembre 2015

« L’objectif à long terme de limiter l’augmentation de la température moyenne planétaire bien en deçà de 2 °C et en s’efforçant de la limiter à 1,5 °C est très ambitieux. La conséquence de cet objectif, malheureusement non retenue explicitement dans le projet d’accord final (à paris), est pourtant implacable si l’on se fie au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Il faut aller vers zéro émission nette de gaz à effet serre le plus rapidement possible dans le cours du siècle et donc sortir des énergies fossiles », souligne Alain Brunel.
« Si les mots ont un sens, la mise en œuvre de cet accord au Canada et au Québec exige de stopper les projets d’expansion et de développement des combustibles fossiles. »
Le 12 décembre dernier, le directeur climat énergie de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) soulignait la conclusion d’un accord historique sur le climat à Paris qui représenterait un levier pour la transition écologique mondiale.
Pour cette dernière édition de MAIS, l’émission en 2015, nous faisons le point sur la conférence de Paris et sur les enjeux environnementaux de l’heure avec André Bélisle, président de l’AQLPA et Maude Prud’homme, porte-parole de Tache d’huile et président du regroupement québécois des groupes écologistes. Et, esprit des fêtes oblige, je vous livre en lieu et place des MAIS-phémérides de la semaine, le conte de Noël du Journal Ensemble, rédigé par ma collègue Pascale Charlebois.
C’est ma façon de vous souhaiter joyeux Noël et bonne année!

Canada, racisme et violence systémique - Sommaire de l'émission du 17 décembre 2015

« Nous dénonçons l’hypocrisie continuelle du gouvernement Canadien, qui d’un côté accueille certain-e-s réfugié-e-s, mais qui de l’autre continue à ignorer de manière systématique la réalité vécue par des centaines de milliers de sans-papiers et de migrant-e-s temporaires qui vivent dans des conditions précaires au Canada. (...) Nous affirmons que l’ensemble des êtres humains devraient avoir une liberté réelle de mouvement, et que les régimes frontaliers procèdent d’une logique fondamentalement violente et raciste. Malgré le fait que nous accueillons de manière positive l’arrivée actuelle de milliers de migrant-e-s qui fuient la guerre au Moyen-Orient, nous affirmons également que le gouvernement canadien pourrait et devrait accepter bien plus de réfugié-e-s, et ce en provenance de l’ensemble des régions du monde. »

Cette déclaration de Solidarité sans frontières donne le ton à cette édition de MAIS, l’émission qui se penche sur la violence coloniale et le racisme systémique sur lequel se fonde le Canada.

Aux MAIS-phémérides ce midi, on revient notamment sur le rôle du Canada dans le sabotage de la conférence sur le climat de Copenhague en 2009 et sur l’échec du protocole de Kyoto avant cela. Je vous propose ensuite de ré-écouter des extraits d’un reportage réalisé en 2010, à l’occasion du 5e anniversaire de la mort d’Anas Benis, abattu par le SPVM le 1er décembre 2005 à Côte-des-Neiges. Ensuite, on revient sur le rassemblement et la marche de Solidarité sans frontières de dimanche dernier qui appelle le gouvernement du Canada à ouvrir les frontières, à accueillir tous les réfugié-e-s, à régulariser les sans-status et à rejeter le racisme et l’islamophobie.


Du climat au sommet - Sommaire de l'émission du 3 décembre 2015

« Les conférences annuelles des parties (COP) sont le principal organe de la convention cadre de l’ONU sur les changements climatiques. Mais depuis plusieurs années, de puissants intérêts influencent ces négociations, compromettant leur aptitude à répondre efficacement à l’urgence climatique et environnementale. [...] Clairement, il y a de quoi s’interroger sur le sens de mots succès et échec accolés aux négociations sur le climat. [...] Au regard de ce qui est aujourd’hui sur la table, s’il doit y avoir un accord à Paris — et il est vraisemblable qu’il y en ait un —, il ne sera pas à la hauteur des enjeux. Par manque de financement et absence de reconnaissance de la dette écologique accumulée par les pays riches, il ne sera pas juste non plus. Enfin, il ne sera pas contraignant. »

Ce midi, MAIS, l’émission fait écho au débat proposé dans la plus récente édition de la revue Relations sur l’utilité des conférences internationales sur le climat.

Ce midi, on revient aux traditionnelles MAIS-phémérides du jour que se penchent sur la catastrophe de Bhopal survenu le 3 décembre 1984 alors que l’explosion d’une usine de pesticides dégageait 40 tonnes de gaz toxique dans l’atmosphère de la ville. Ensuite, on plonge dans l’univers plus contemporain des écologistes des Zones à défendre en France dans le cadre d’un reportage sonore d’Arte Radio. Aux actualités, on revient sur les derniers développements dans le dossier du droit de manifester au Québec avec Nicole Fillion, coordonnatrice de la Ligue des droits et libertés qui publiait la semaine dernière une brochure sur les Mythes et réalités sur le droit de manifester, malmenée par la police au Québec depuis des années. Et on termine l’émission avec l’abécédaire anti-capitaliste de la CLAC qui s’ouvre à la lettre M, comme dans mascarade.
 

Justice fiscale, justice climatique - Sommaire de l'émission du 26 novembre 2015

« Cette importante analyse détruit le mythe que les carburants fossiles sont peu coûteux, en nous montrant quels sont les véritables coûts. Il n’existe aucune justification pour ces énormes subventions aux carburants fossiles, qui déséquilibrent le marché et endommagent l’économie, particulièrement dans les pays les plus pauvres, [s’insurgeait l’économiste britannique Nicholas Stern dans The Guardian en mai dernier.]

[Comme le relevait l’Agence Science presse,] Le rapport évalue que de mettre fin à ces cadeaux serait une façon efficace de réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre. Et de renvoyer le prix du pétrole à sa juste valeur. Et de sauver 1,6 million de vies par année : une estimation du nombre de morts évitables causées par la pollution de l’air. »

Le rapport en question est un rapport du Fonds monétaire international auquel a fait écho récemment Oil Change International qui estime que les pays du G20 versent ensemble chaque année plus de 450 milliards de dollars américains en subvention à l’industrie pétrolière, minant les efforts globaux pour lutter contre les changements climatiques.

Ce midi, MAIS l’émission se penche sur la contradiction apparente entre la nécessité de dé-carboniser l’économie et le soutien massif des États à l’industrie des énergies fossiles. Mais avant tout, on commence par une dernière chronique de MAIS-phémérides de la ruée vers l’or avec l’auteur-compositeur-interprète Thomas Hellman. Suivra un extrait du cabaret des Zapartistes contre l’Empire qui reste d’une troublante actualité même s’il a été enregistré en 2004. Je reçois ensuite GENEVIÈVE PUSKAS, agente de recherche chez Équiterre, pour parler de l’enjeu des subventions à l’industrie pétrole. Pour terminer, on ouvre l’abécédaire anticapitaliste de la CLAC à la lettre Q, comme dans Quêteux de luxe...

L'autre midi à CISM - Sommaire de l'émission du 12 novembre 2015


« Depuis que TransCanada a annoncé son projet d’oléoduc Énergie Est — un pipeline de 4 600 km de long qui acheminerait le pétrole des sables bitumineux de l’Alberta jusqu’à Cacouna au Québec — les groupes écologistes québécois n’ont eu de cesse d’essayer de stopper ce plan aux conséquences environnementales désastreuses. Mais comment faire changer les choses? Olivier D. Asselin, réalisateur connu pour son engagement dans les causes sociales, a suivi de l’intérieur les différents moyens employés, des manœuvres politiques délicates à l’Assemblée nationale au lobbying d’associations militantes, en passant par les coups d’éclat médiatiques de l’action directe. Plus qu’un compte-rendu d’une bataille écologique primordiale, le résultat est un portrait intelligent et nuancé du pouvoir politique au Québec. »

Ainsi va la synopsis du film PIPELINES, POUVOIR ET DÉMOCRATIE de OLIVIER D. ASSELIN qui sera présenté en première mondiale aux RIDM le 16 novembre.

MAIS, l’émission se penche cette semaine sur la question des enjeux énergétiques.

Pour commencer, les MAIS-phémérides de la ruée vers l’or de Thomas Hellman prendront une connotation ferroviaire. Ensuite, on se rend en France avec Jérôme Thorel qui nous livre un reportage sonore sur le Train-train nucléaire de la SNCF. Enfin, je vous fais écouter un entretien entre Daniel Breton et André Bélisle qui discutent à bâton rompu de politiques énergétiques et d’électrification des transports. À la manière de l’autre midi à la table d’à côté, je vous propose d’être les témoins privilégiés d’un tête à tête entre l’ancien député péquiste et l’ex-président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique.

Creuse toujours - Sommaire de l'émission du 5 novembre 2015

« Les sonnettes d’alarme s’accumulent et pourtant, l’humanité continue de faire l’autruche : exploitation croissante des ressources non renouvelables, pic pétrolier, changements climatiques, crises économiques de plus en plus sévères et rapprochées dans le temps...  (...) pour être prêts à renverser radicalement nos manières de faire, autrement dit, avant que les alternatives à venir soit réellement efficaces, encore faut-il être prêts psychologiquement et spirituellement à encaisser le choc de cet effondrement. (...) Si la fin de la civilisation actuelle apparaît aux yeux de plusieurs comme un scénario catastrophe (il n’y a qu’à voir comment “l’imaginaire de la fin” est représenté, dans la littérature et au cinéma), (...) L’effondrement ouvre de nouveaux horizons, nous permet de refonder concrètement nos sociétés sur de nouvelles bases plus conviviales, plus conscientes des limites de la planète. »

C’est ce à quoi nous invite Caroline Baker dans, L’effondrement. Petit guide de résilience en temps de crise, une nouvelle parution des Éditions Écosociété.

Cette semaine, MAIS, l’émission conclut une série sur les impasses du progrès, entamée le 8 octobre dernier. On commence avec les MAIS-phémérides de la ruée vers l’or avec l’auteur-compositeur-interprète Thomas Hellman. Ensuite, on écoute un dernier extrait de l’émission Objets trouvés, produite par le Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal et que se penche sur la question des vertus civiques. Aux actualités, on parle des derniers rebondissements dans le dossier du projet Energie Est de TransCanada avec Anne-Céline Guyon, porte-parole de Stop Oléoduc Portneuf Saint-Augustin. Enfin, je vous présente le dernier segment tiré d’une entrevue autour du livre Creuser jusqu’où? Extractivisme et limites à la croissance, publié le mois dernier chez Écosociété.

Mine de rien - Sommaire de l'émission du 29 octobre 2015

« Depuis quelques années, Investissement Québec et sa filiale Ressources Québec (RQ) ont octroyé du financement public à plusieurs projets miniers dont la rentabilité était mise en doute ou ne rencontrant pas l’acceptabilité sociale ou environnementale, selon la Coalition (Québec Meilleure Mine). RQ a aussi promis 12 millions pour la mine Dumont de Royal Nickel, un projet qui a reçu du financement d’une compagnie-écran installée aux Bermudes, un paradis fiscal notoire, dans le but avoué de payer moins d’impôt. […] Un rapport produit (...) en 2013 nous apprenait que c’est le secteur minier qui compte, de loin, le plus de lobbyistes. Ce secteur est aussi fortement touché par le phénomène des portes tournantes, qui fait en sorte que des politiciens font des allers-retours entre l’industrie et la politique active, ce qui donne trop souvent lieu à des apparences de conflit d’intérêt. »

Mine de rien, la question de l’extractivisme qu’on creuse à MAIS, l’émission depuis trois semaines est brûlante d’actualité.

Au programme cette semaine, je vous présente la suite des MAIS-phémérides de la ruée vers l’or avec Thomas Hellman. On continue ensuite notre recherche du sens civique perdu avec l’émission Objets trouvés, empruntée à la web-radio du Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal. Je m’entretiens ensuite avec Dominique Bernier, coordonnatrice de la Coalition Québec Meilleure mine, qui demande une enquête publique sur le secteur minier qui bénéfice de centaines de millions de dollars en subventions grâce à l’influence des lobbyistes. En terminant, on reprend la discussion avec David Murray et Yves-Marie Abraham autour du livre Creuser jusqu’où? paru le 8 octobre aux éditions Écosociété.

Impasse du progrès - Sommaire de l'émission du 22 octobre 2015

« Alors qu’un capitalisme toujours plus débridé bouscule les sociétés et précipite la crise écologique et sociale, la notion de progrès qu’il charrie a de quoi laisser perplexe. Elle ne se limite plus à l’aspiration – tout humaine – à l’amélioration des conditions de vie; elle est plutôt devenue un symptôme du fantasme de la toute-puissance technique et de la maîtrise du vivant. [...] La notion de progrès est piégée. Si, à l’origine, elle désignait une aspiration légitime à l’amélioration des conditions de vie, elle semble aujourd’hui devenue la justification d’une démesure et d’une toute-puissance technique qui étendent leur emprise sur le monde, jusqu’à compromettre la survie de l’humanité. Quels changements dans nos modes de vie implique le refus de voir dans l’idole technologique la solution à tous les maux? »


Cette question et bien d’autres soulevées dans le plus récent dossier de la revue Relations feront l’objet d’une discussion ce soir au Café l’Artère à l’occasion du lancement d’un numéro intitulé « Danger : Impasse du progrès ».

Ce midi à MAIS, l’émission, on continue de creuser cette épineuse question des limites du progrès. D’abord, à la chronique historique des MAIS-phémérides, Thomas Hellman nous invite à la chasse au bison, prétexte pour parler de la colonisation brutale de l’ouest « sauvage » américain au 19e siècle. Aux objets trouvés de Radio-CRÉ, on cherche toujours à comprendre ce que sont les vertus civiques et surtout, quossé qu’elle donnent? Avec Joëlle Deschambault du groupe ETC, on se penche sur aux impacts socio-économiques et écologiques de la généralisation des nouvelles technologies. En terminant, on reprend la discussion avec David Murray et Yves-Marie Abraham autour du livre Creuser jusqu’où?, publié récemment chez Écosociété.

Creuser jusqu'où? - Sommaire de l'émission du 15 octobre

« Partout, la logique extractiviste conduit à une intensification de l’exploitation industrielle des “ressources naturelles”. Forêts, eau douce, minerais, sable, rivières, faune sauvage, gaz de schiste, pétrole, terres fertiles, paysages grandioses : tout y passe! La justification de ces efforts est partout la même : cette exploitation est un facteur de croissance essentiel dont il serait fou de ne pas profiter alors que les emplois manquent et que les États sont endettés. Si ce phénomène suscite des débats, ceux-ci ne portent généralement que sur les conditions de l’exploitation de ces richesses : qui va vraiment profiter de ces ressources? Comment ne pas faire trop de dégâts en les mettant à profit? »


À ces questions de forme, les éditions Écosociété opposent une question de fond avec l’ouvrage Creuser jusqu’où?, paru la semaine dernière.


Ce midi à MAIS, l’émission, je vous propose de poursuivre la réflexion sur les limites du progrès, entamée la semaine dernière dans la foulée de la publication d’un dossier de la revue Relations. Avant de se pencher sur le caractère résolument actuel de la question de l’extractivisme, on poursuit la série spéciale des MAIS-phémérides, inspirée du spectacle Rêves américains de Thomas Hellman qui revient sur l’histoire de la ruée vers l’or. On continue aussi notre recherche du sens civique et du bien commun avec la Web-radio du Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal. L’abécédaire anticapitaliste de la CLAC est de retour ce midi avec une chronique qui nous invite à ne pas nous laisser prendre dans le piège électoral. Enfin, je vous propose d’écouter les premiers extraits d’une entrevue avec David Murray et Yves-Marie Abraham, codirecteurs de l’ouvrage collectif Creuser jusqu’où? Extractivisme et limites à la croissance.

De la ville à la cité - Sommaire de l'émission du 8 octobre 2015

« Le geste révolutionnaire de notre époque est (...) d’empoigner le frein d’urgence du train emballé de la production déchaînée, de la surconsommation sans borne et de la démesure technoscientifique. […] Nous comprenons dès lors que la toute-puissance technicienne actuelle exige un surcroît de vie éthique, de conscience morale, de jugement politique, d’action démocratique, de bonté, de beauté, bref, un approfondissement de notre humanité. Le véritable progrès, celui qui doit revenir au cœur des luttes sociales, est indissociable d’une dimension politique, éthique et spirituelle. Il consiste à grandir intérieurement et collectivement, en savoir, en sagesse, en intelligence de la vie, en partage, en agir responsable. Celui-là ne mène pas à un cul-de-sac invivable, mais ouvre à la joie de vivre. »

Voilà ce à quoi nous convie le rédacteur en chef de la revue Relations, Jean-Claude Ravet, dans l’éditorial d’un dossier intitulé Danger : impasse du progrès.

Sur ces mots, MAIS, l’émission passe de la ville comme espace physique à bâtir à la cité comme espace politique à investir. Au programme : on poursuit notre série spéciale des MAIS-phémérides de la ruée vers l’or avec Thomas Hellman; on se branche à la Web radio du Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal pour une plongée dans l’univers de l’éthique et du politique; on parle du nouveau Front commun pour la transition énergétique avec Jacques Tétrault, porte-parole du Regroupement vigilance hydrocarbures; et enfin, on écoute la deuxième partie d’un entretien avec Aurélie Audeval sur la propriété d’usage comme alternative au marché immobilier traditionnel.

Habiter la ville - Sommaire de l'émission du 1er octobre 2015

« Le gouvernement du Québec fait la promotion du transport actif et collectif, mais il construit des autoroutes sans voies réservées et coupe les subventions pour l’entretien de la Route verte. Il prône l’efficacité énergétique tout en obligeant une commission scolaire à renoncer à la géothermie pour une nouvelle école. Les contradictions et les incohérences abondent en matière d’urbanisme, c’est pourquoi une cinquantaine d’experts et d’organisations réclament l’adoption d’une Politique nationale de l’aménagement du territoire.
Une nouvelle alliance [qui] vient de voir le jour pour dénoncer l’absence de vision d’ensemble dans les pratiques d’aménagement au Québec (...) presse le gouvernement de mettre fin au fouillis législatif et réglementaire qui a cours afin d’établir une vision à long terme en matière d’urbanisme. »


Pour en finir avec le bricolage urbanistique, titrait hier Le Devoir. Je ne pouvais pas trouver mieux pour marquer la conclusion de cette série sur l’aménagement urbain entamée le mois dernier.

Au programme ce midi, j’inaugure une édition spéciale des MAIS-phémérides qui feront place pour quelques semaines à une série sur l’histoire de la ruée vers l’or, inspirée du spectacle Rêves Américains de Thomas Hellman. On écoutera ensuite un dernier extrait du documentaire sonore « Montréal, la nature se réveille » de Guillaume Abgrall et Chiara Abgral-Todaro. On se penche un peu plus tard sur les enjeux locaux provinciaux et nationaux du droit au logement avec le coordonnateur du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), François Saillant. En terminant, je vous propose d’entamer une réflexion sur une approche alternative à la propriété immobilière traditionnelle avec Aurélie Audeval doctorante à l’IRIS, l’institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux.

Repenser la mobilité urbaine - Sommaire de l'émission du 24 septembre

« On constate déjà une augmentation annuelle de l’utilisation de l’automobile de 2,8 % entre 2008 et 2013; il faudra donc suivre attentivement ce phénomène pour être en mesure d’analyser la situation et d’y proposer des solutions durables. Une attention particulière devra notamment être portée pour observer l’évolution des besoins de mobilité des aînés vivant dans des petits ménages situés en banlieue, ou encore l’augmentation des déplacements (...) liés au fait de déposer ou d’aller chercher une autre personne, principalement des enfants, afin de voir dans quelle mesure ils peuvent être effectués en modes actifs ou collectifs.
[...]
Malgré une évolution de l’environnement urbain souvent défavorable à l’organisation des transports collectifs, leur croissance est observée dans les secteurs où ils sont compétitifs par rapport à l’auto. »

C’est le constat que faisait en janvier l’Agence métropolitaine de transport lors du dévoilement des résultats de l’enquête Origine-Destination 2013 qui documente les habitudes de mobilité dans la grande région de Montréal.

MAIS, l’émission poursuit la réflexion sur l’écologie urbaine. Au programme : Guillaume Abgrall vous emmène dîner sur le toit du Santropol roulant dans le cadre de son documentaire sonore Montréal, la nature se réveille disponible sur l’audioblogue d’Arte Radio. Je discuterai ensuite des solutions de mobilité alternative avec Lucie Lanteigne de Vélo Québec qui tient un colloque sur les villes actives à Montréal. Je vous propose enfin d’écouter la troisième et dernière partie d’une entrevue avec Jean Haëntjens autour du guide pratique Éco-urbanisme. Défis planétaires, solutions urbaines, paru la semaine dernière aux Éditions Écosociété.

La ville, espace public en transformation - Sommaire de l'émission du 17 septembre 2015

« En quelques années, la question de l’organisation des villes s’est trouvée au cœur des grands défis écologiques, économiques et sociaux de notre temps. (...) les villes polarisent 80 % de la population des pays développés et 50 % de la population mondiale (...). (...) elles concentrent l’essentiel des richesses, des décisions, des flux de personnes, de marchandises et de données. (...) nos “modes de ville” entraînent une hausse constante de la consommation de ressources et des émissions de gaz à effet de serre [et] révèlent les fractures sociales et les inégalités les plus criantes.


[Mais] Ce qui impose le “retour des villes” sur le devant de la scène politique, ce ne sont pas les problèmes qui s’y accumulent mais, bien au contraire, les solutions qu’elles inventent, et ce, dans tous les domaines. »


Le guide pratique Éco-urbanisme. Défis planétaires, solutions urbaines, paru le 15 septembre aux Éditions écosociété, aborde de front la question du rôle des villes au XXIe siècle. MAIS l’émission poursuit ce midi une série sur ce thème.


Au programme par la suite : on écoute un second extrait du documentaire sonore Montréal, la nature se réveille, réalisé par Guillaume Abgrall et Chiara Abgrall-Todaro, et disponible sur l’audioblogue d’Arte Radio. Il sera ensuite question de la transformation de l’espace public avec Véronique Fournier, directrice générale du Centre d’écologie urbaine de Montréal. En terminant, je vous ferai entendre la seconde partie d’une entrevue avec l’urbaniste et économiste Jean Haëntjens, enregistrée la semaine dernière. On commence tout ça avec les MAIS-phémérides du 17 septembre.

La ville des possibles - Sommaire de l'émission du 10 septembre 2015

« Urbanisation fulgurante, concentration des richesses, fractures sociales, hausse de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre... Depuis quelques années, l’organisation des villes s’est imposée comme une clé pour relever les principaux défis économiques, sociaux et écologiques de notre temps.


Longtemps considérées comme des sources de problèmes, les villes sont de retour sur le devant de la scène politique. Elles sont désormais regardées comme les lieux où s’inventent toutes les solutions : des nouveaux modèles économiques (...) aux systèmes énergétiques émergents (...), en passant par des modes de mobilité novateurs (...), des formes culturelles inédites (...) et des pratiques de la démocratie renouvelées (...). »


Défis planétaires, solutions urbaines, c’est le sous-titre d’un livre à paraître le 15 septembre aux éditions écosociété, mais c’est aussi le thème que j’ai choisi pour la rentrée de MAIS, l’émission à l’antenne de CISM.


Ce midi, à la capsule historique des MAIS-phémérides : on revient sur un pan oublié de l’histoire ouvrière du Québec avec la grève du textile de Louiseville en 1947.

Au programme par la suite : je vous propose d’écouter un premier extrait du documentaire sonore Montréal, la nature se réveille, réalisé par Guillaume Abgrall et Chiara Abgrall-Todaro, publié en juillet sur l’audioblogue d’Arte Radio. Je m’entretiens ensuite avec Caroline Magar, la coordonnatrice du développement du Champ des possibles, une friche urbaine en plein cœur de Montréal. On écoutera en terminant la première partie d’une entrevue en profondeur sur l’urbanisme et l’urbanité avec Jean Haëntjens, coauteur de cet ouvrage à paraître sur l’Éco-urbanisme dont je vous citais un extrait en ouverture d’émission.

Syndicalisme, un mouvement à renouveler - Sommaire de l'émission du 30 avril

« Comment faire pour insuffler au mouvement syndical un vent de renouveau et lui redonner sa force transformatrice dans un contexte de crise économique, politique et écologique? De quelles propositions sociales le mouvement syndical devrait-il prioritairement se faire le porteur ? (...) Intégration du paradigme écologique, renouement avec la pratique du syndicalisme de combat et de propositions, réaffirmation du droit de grève, réhabilitation du concept de « grève sociale », formation politique des syndiqué.e.s, renforcement des pratiques démocratiques, création d’alliances, instauration d’un mode de scrutin proportionnel mixte, défense de la diversité médiatique, et plus grande attention accordée aux jeunes et aux laissés-pour-compte, voilà autant de pistes soumises à la réflexion (...). »


À la veille du 1er mai, journée internationale des travailleurs et des travailleuses, MAIS, l’émission s’attarde au le rôle des syndicats et du syndicalisme dans la lutte pour l’amélioration des conditions de travail et de vie de la population et dans le combat contre les politiques d’austérité. Pour les dernières MAIS-phémérides de la saison, on revient notamment sur l’histoire des relations de travail au Québec. Ensuite, on pige (encore) dans la banque de programmes sonore d’ARTE Radio avant d’ouvrir l’abécédaire anti-capitaliste de la CLAC à la lettre «S», comme Syndicat. En terminant on s’entretient avec Hubert Forcier, Philippe Crevier et Marie-Ève Rancourt qui ont participé à la rédaction d’un ouvrage collectif intitulé Renouveler le syndicalisme, publié la semaine dernière aux Éditions Écosociété.

Sortir du pétrole, maintenant ou jamais! - Sommaire de l'émission du 23 avril 2015

« Ça va finir par péter. On ne peut pas vivre indéfiniment sur un high de drogue. Le pétrole est la drogue de l’économie mondiale. Aucune activité économique ne peut se passer de pétrole. Sans pétrole, notre économie s’effondrerait comme le drogué en manque. Or, depuis la fin du XIXe siècle, notre dépendance au pétrole n’a cessé de croître. Pas pour rien : le pétrole est une drogue dure, car il n’y a aucune forme d’énergie aussi puissante, concentrée, facilement utilisable et transportable. Le pétrole, c’est la cocaïne de l’économie : le système économique y est devenu accro instantanément et ne peut plus s’en passer faute de quoi il deviendrait complètement dysfonctionnel. »
Le pétrole est une drogue dure dont il faut se sevrer au plus vite, affirme l’économiste indépendant Ianik Marcil, en ouverture du livre Sortir le Québec du pétrole, publié hier aux éditions Somme toute.
Pour l’avant-dernière émission de la saison, MAIS, l’émission se penche donc sur notre dépendance au pétrole et sur les défis qui se posent à nous pour s’en sevrer. On commence par revenir sur une entrevue avec Hubert Reeves sur le mariage apparemment impossible entre science et démocratie à l’heure des changements climatiques. On s’entretient ensuite avec l’économiste indépendant Ianik Marcil, directeur de l’ouvrage collectif, Sortir le Québec du pétrole. Cet ouvrage a notamment donné naissance au Manifeste pour un Élan global qui exprime une volonté ferme de libérer le Québec des hydrocarbures d’ici 2050 et qui donne voix à un vaste mouvement de résistance face à l’expansion de la pétro-économie canadienne en exprimant un refus catégorique des projets d’exploration, d’exploitation et d’exportation des hydrocarbures.


(In)dépendance face aux hydrocarbures - Sommaire de l'émission du 16 avril 2015

« Ce qu’il faut savoir, c’est que les grandes entreprises du complexe des sables bitumineux albertains, notamment Enbridge et TransCanada, sont les premiers investisseurs dans les énergies vertes au Québec, en particulier dans l’éolien. Il y a là pour elles une occasion d’affaires, bien sûr, parce qu’Hydro-Québec est contrainte d’acheter, à un prix qui leur est rentable, l’électricité renouvelable qu’elles produisent. Mais il y a plus : ces entreprises veulent s’emparer de la transition énergétique pour la soumettre au rythme de l’écoulement de leurs réserves d’hydrocarbures, estimées à une centaine d’années.

[...]

C’est là tout le point aveugle de l’économie verte : le caractère capitaliste de notre économie. Les grandes entreprises investissent le secteur environnemental pour l’adapter à leurs propres stratégies de valorisation. »

Dans la cadre du dossier Halte au capitalisme vert de la Revue Relations, le sociologue Éric Pineault se penche sur les vices cachés de l’économie verte.

MAIS, l’émission poursuit la réflexion entamée la semaine dernière. Aux MAIS-phémérides, on revient notamment sur le controversé programme « Pétrole contre nourriture ». On s’entretient ensuite avec Bilbo Cyr, poète gaspésien et militant écologiste, qui participait le 14 avril dernier à une action citoyenne de conscientisation sur les gaz à effet de serre dans la Baie-des-Chaleurs. En terminant, on discute avec Martin Poirier, de la Fondation Coule pas chez nous, des luttes pour l’indépendance du Québec face aux hydrocarbures.

Halte au capitalisme (vert) - Sommaire de l'émission du 9 avril 2015

« Dans le contexte d’un réchauffement climatique planétaire qui menace l’existence même de nombreuses espèces sur Terre, incluant la nôtre, le gouvernement québécois adopte une bien étrange posture. Il défend systématiquement les industries minière, pétrolière, gazière et aussi bancaire; il se prive volontairement de milliards de dollars, le tout en imposant une saignée à l’ensemble de la sphère publique et communautaire, tout en prônant le développement durable et une transition vers une économie dite verte.

La valse des sophismes et des contradictions entre le discours et la pratique gouvernementale a de quoi donner le tournis, mais elle ne doit pas nous distraire du véritable projet poursuivi, inhérent au capitalisme néolibéral : celui d’élargir continuellement le pouvoir du marché et du secteur privé dans nos sociétés. »

« Halte au capitalisme vert », c’est le titre coup de poing de l’éditorial de Catherine Caron qui donne le ton à un dossier à paraître de la revue de la Revue Relations.

Pour les prochaines semaines, MAIS, l’émission s’empare de ce thème brûlant d’actualité. On commence ce midi avec un reportage sonore d’ARTE radio qui nous amène à Notre-Dame-des-Landes, en France, où un projet d’aéroport en développement menace 2000 hectares de terres agricoles. On revient ensuite à l’actualité environnementale bien de chez nous, avec André Bélisle, président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, qui lance ces jours-ci Cinquante ans de caricatures en environnement, un témoignage humoristique sur l’histoire des luttes environnementales d’ici et d’ailleurs. Enfin, on s’entretient avec Catherine Caron, rédactrice en chef adjointe de la Revue Relations qui organise avec ATTAC-Québec une journée d’études sur le « capitalisme vert » le 18 avril.

Le droit de manifester? - Sommaire de l'émission du 2 avril 2015

« Les manifestations et les émeutes qui ont suivies le décès de Rémi Fraise en France, le mouvement qui est parti de Ferguson pour déferler sur l’Est des États-Unis, tout comme ce que nous vivons au Québec actuellement, sont autant de phénomènes qui participent d’une sensibilité commune face à la police, d’un large mouvement d’abandon de la confiance envers les institutions policières. Si une rage aussi débordante émerge de l’expérience d’un premier coup de matraque, d’un premier jet de poivre, d’une première arrestation, c’est que cette expérience matérialise une violence que nous vivons quotidiennement, mais qui est endormie par le fait que tout continue de « fonctionner normalement ».

Cette semaine, la police a pensé pouvoir nous faire reculer avec ses habituelles tactiques, mais dans la rue, nous y sommes retourné-e-s, plus fort-e-s, plus avisé-e-s, mieux outillé-e-s. »

Ne pas céder à leur intimidation, c’est l’injonction lancée par le collectif Armes à l’oeil le 30 mars, suite aux nombreuses bavures qui ont marqué la première semaine de grève sociale.

Encore une fois ce midi, la répression politique est au menu à MAIS, l’émission. Aux MAIS-phémérides, on revient sur des bavures qui ont marqué l’histoire. Ensuite, on écoute un programme sonore d’ARTE radio qui présente le travail surréaliste d’une chanteuse néo-folk qui écrit des hymnes à la gloire des gendarmes. À l’abécédaire anticapitaliste de la CLAC, on se penche sur la lettre D et le concept de droits humains. Enfin, on s’entretient avec un membre du collectif Armes à l’oeil pour parler du combat de Maxence Valade et des militantes et militants qui refusent de céder à l’intimidation et à la violence policière.

Paradis fiscaux, la croisière s'amuse! - Sommaire de l'émission du 26 mars 2015

« En 2012, les Canadiens ont placé 155 milliards de dollars dans les sept principaux paradis fiscaux où ils sont actifs. Ce montant astronomique correspond à plus de 50% du produit intérieur brut (PIB) du Québec et à environ 8,5% du PIB canadien la même année. Pendant que ce tsunami de milliards déferle sur les plages des Antilles, privant le trésor public de sommes équivalentes au budget de certains ministères, la classe politique condamne du bout des lèvres l'évasion fiscale tout en insistant sur le caractère parfaitement légal des stratagèmes d'évitement fiscal qui ont fait la manchette durant la présente campagne électorale. »

Comme je le relevais l'an dernier dans le Journal Ensemble, les hauts dirigeants des trois principaux partis qui se disputaient le pouvoir étaient impliqués dans ces stratagèmes qui coûtent des milliards de dollars au trésor public chaque année : qu'il s'agisse du premier ministre du Québec qui reconnaissait avoir placé plusieurs centaines de milliers de dollars dans un paradis fiscal notoire, de l'aspirant chef de l'opposition propriétaire d'une compagnie ayant enregistré des dizaines de filiales dans une législation de complaisance au États-Unis ou du co-fondateur de la deuxième opposition qui préside le conseil d'administration d'une banque qui a recours à ses filiales offshore pour éviter de payer des centaines de millions de dollars en impôts au Canada.

Pour y voir plus clair. MAIS, l’émission remonte la filière canadienne des paradis fiscaux avec Alain Deneault qui nous partage quelques réflexions tirées de son essai Paradis fiscaux: la filière canadienne, paru l'an dernier aux Éditions Écosociété. 

L'émission qui suit a originalement été diffusée le 3 avril 2014.

L'État sécuritaire - Sommaire de l'émission du 19 mars 2015


« Tragiquement, ces attentats nous ont confirmé que la dérive sécuritaire dans laquelle nous baignons depuis le début de cette guerre au terrorisme ne nous offre pas plus de sécurité.

Le Canada n’a pas échappé à cette obsession sécuritaire. [...] Et, comme plus de 180 pays à travers le monde, le Canada ne cesse de grossir son arsenal de mesures liberticides sous le prétexte de la lutte au terrorisme.

Ces mesures ne nous offrent pas plus de sécurité, elles nous rendent moins libres. Elles favorisent le profilage racial et la discrimination de groupes ciblés, issus des communautés arabes et musulmanes. Elles contribuent à la montée de la répression des mouvements d’opposition et à la criminalisation de la dissidence. D’un modèle fondé sur la liberté, on glisse vers une logique de soupçon, de méfiance, de contrainte et de contrôle. »

Nous ne sommes pas dupes, écrivait Nicole Fillion dans l’éditorial d’un dossier intitulé «Nos libertés sont notre sécurité», publié par la Ligue des droits et libertés en avril 2004.

Une décennie plus tard, force est de constater la dérive sécuritaire ne fait que s’accentuer, notamment sous l’effet du projet de loi C-51 présenté récemment par le gouvernement conservateur. On en parle ce midi avec Roch Tassé, coordonnateur national de la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles. Également au programme, on s’entretient avec Dominique Peschard, président de la Ligue des droits et libertés, de la multiplication des atteintes aux droits et libertés, en particulier au droit à la dissidence. En chemin, on fait un détour par Sivens en France, avec le reportage Zone de guerre d’ARTE Radio. Sans oublier les MAIS-phémérides du jour qui nous ramènent notamment en 1911 aux premières manifestations tenues dans le cadre de la journée internationale des femmes.

Colonialisme et apartheid au 21e siècle - Sommaire de l'émission du 12 mars 2015

« Dans les médias québécois, aux habituels défenseurs d’Israël se sont ajoutées des voix de la droite conservatrice qui relaient sans gêne la propagande de cet État se posant en victime inoffensive des terroristes du Hamas. Bien serré dans le carcan du temps présent et d’une logique binaire, leur propos fait fi de l’histoire. Ce qui permet d’occulter le rôle de puissance coloniale et occupante que joue Israël face à un peuple qui résiste et refuse son assujettissement et sa dépossession depuis près de 50 ans.
[...]
Même si des analyses plus rigoureuses font contrepoids, les années de gouvernement Harper – connu pour son soutien inconditionnel à Israël – ouvrent clairement le chemin à ces voix qui se sont durcies, ici comme ailleurs. »


«Qui ne pleure pas ne voit pas», écrivait Catherine Caron dans un éditorial de la Revue Relations en septembre dernier au sujet des bombardements meurtriers menés par Israël dans la bande de Gaza a l’été 2014.

Cette semaine, MAIS, l’émission se penche sur les activités de la semaine contre l'apartheid israélien à Montréal avec Jaggi Singh du Qpirg Concordia. Nous parlons également des initiatives de solidarité directe avec la Palestine visant notamment à forcer la levée du blocus israélien sur la bande de Gaza avec David Heap du Comité de coordination de l'Arche de Gaza. Également au programme, les AMOURS OCCUPÉES d'Arte Radio, un témoignage sonore sur la vie en Palestine, en plus des MAIS-phémérides du jour!

Résistances féministes - Sommaire de l'émission du 5 mars 2015

« Nous nous sommes habituées, en tant que mouvement social, à signifier nos accords et nos désaccords avec des pratiques, des normes, des lois et des politiques qu’elles soient dans le domaine économique, social, culturel ou politique. Ces dernières années, devant la profondeur et l’étendue des projets néolibéraux, conservateurs ou racistes qui désavantagent les femmes, nous avons souvent eu recours à la dénonciation.

Or, nous nous sommes entendues que la résistance consiste à quelque chose de plus que la simple dénonciation. Il y aurait dans la résistance un refus de collaborer, voire même, une volonté de nuire à l’application d’une décision injuste. Il s’agit de refuser d’obtempérer aux attentes des autorités et de déranger leurs capacités d’aller de l’avant comme si de rien n’était. »

Cet appel à la rompre avec la culture de l’obéissance lancé les membres de la coordination au québécoise de la Marche mondiale des femmes résonne particulièrement dans le contexte des mobilisations actuelles au Québec.

Ce midi à MAIS, l’émission on met la table pour la journée internationale des femmes en se penchant sur les enjeux des luttes féministes d’hier et d’aujourd’hui. On commence avec une réflexion sonore sur le planning familial, tiré de la banque sonore d’Arte Radio. Ensuite, aux MAIS-phémérides, on célèbre la mémoire d’une grande militante féministe, Rosa Luxembourg. Avec Ève-Line Couturier de l’Institut de recherches et d’informations socio-économiques, on se penche sur l’impact des politiques d’austérité sur les inégalités hommes-femmes. Enfin, on parle des résistances féministes avec Johane Blais, porte-parole de la Marche mondiale des femmes 2015.

L'école, c'est politique - Sommaire de l'émission du 26 février 2015


«[Le] temps de l’institutionnalisation de l’éducation correspond, pour la plupart des pays nord-occidentaux, à celui de la la course ambitieuse, via l’industrialisation, pour la constitution et le maintien d’empires coloniaux qui sont les prémisses au capitalisme généralisé que nous connaissons aujourd’hui. (...) Il fut donc tentant de faire de l’éducation une affaire d’État. Les États-nations ont très tôt compris l’intérêt de greffer aux aspirations humanistes de l’éducation les instruments utiles è l’avènement de leur puissance politico-économique. Ainsi, bâtissant les savoirs, en faisant de l’acte éducatif le résultat d’une science établie, la société faisait entrer les enfants dans les classes sans doute pour leur bien, mais aussi pour celui des États auxquels ils étaient désormais redevables. »

Thierry Pardo exprime dans cet extrait d’Une éducation sans école, paru l’an dernier aux éditions Écosociété, le caractère résolument politique des programmes d’instruction publique. 

Pour terminer cette série sur l’éducation, nous nous penchons sur cette question avec Marc-André Éthier, directeur du Département de didactique à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal. À la chronique historique des MAIS-phémérides, on revient notamment sur l’histoire de la partition de l’Afrique et sur l’abolition de la peine de mort pour motifs politiques. Au passage, on fait un tour dans le vestibule sonore pour écouter un dernier volet du documentaire sonore Montréal en Morceaux.

L'échec est scolaire - Sommaire de l'émission du 19 février 2015

« Il est certain que les politiques d’austérité menées en occident de ces temps-ci ne font et ne feront qu’aggraver les problèmes que rencontre l’institution scolaire (...). De même, la mise en place de systèmes à deux ou trois «vitesses», comme on le voit actuellement au Québec, est désastreuse sur le plan éducatif. La formation commune offerte par l’école publique secondaire tend à n’être plus suivie que par des jeunes issus des milieux les moins favorisés sur le plan économique, ce qui renforce la reproduction des inégalités sociales par le système scolaire. La moindre des choses aujourd’hui, si l’on veut d’une école qui permette à toutes et tous d’acquérir une formation de qualité consisterait à supprimer le financement public des écoles privées (...) et à réinvestir cet argent dans un système public privilégiant l’aide aux plus vulnérables. »

Si «Trop d’école, tue l’école», comme le conclut Yves-Marie Abraham dans un article paru en octobre dernier dans la Revue Relations, c’est peut-être surtout parce que les réformes contemporaines de l’éducation tendent davantage à renforcer sa fonction de reproduction sociale qu’à développer son potentiel émancipateur.

Yves-Marie Abraham, qui enseigne la sociologie à HEC Montréal, est de passage à MAIS, l’émission pour alimenter notre réflexion sur l’échec scolaire, entendu ici comme étant l’échec de l’école et non celui des élèves. À la chronique historique des MAIS-phémérides, on revient sur la Loi de sûreté générale de 1858 et sur les débats suscités par la révolution copernicienne. En chemin, on retourne faire un tour dans le vestibule sonore pour le second volet du documentaire sonore Montréal en Morceaux. Au passage, on ouvre l’abécédaire anti-capitaliste de la CLAC à la lettre E.

Pour une éducation émancipatrice - Sommaire de l'émission du 12 février 2015


« Il s’agit (...) de réfléchir à ce que signifie, aujourd’hui, former des êtres humains autonomes capables de pensée critique et donc d’avoir une préhension sur la vie collective et sur l’héritage culturel qui leur est transmis. Il s’agit de prendre conscience de ce qu’il nous faut opposer au dévoiement marchand de l’éducation, à la fascination de nos dirigeants pour les formes de l’administration managériale et technocratique, à la captation de la créativité et de l’imagination par les seules forces productives. Il s’agit de chercher comment faire de l’éducation un vecteur d’humanité et d’humanisation du monde et non un instrument de dressage au profit d’un quelconque pouvoir, qu’il soit économique, politique ou religieux. »

Emiliano Arpin-Simonetti livrait ce plaidoyer « Pour une éducation émancipatrice » dans le cadre d'un dossier de la Revue Relations publié en octobre 2014.

MAIS, l’émission reprend la balle au bon, et vous propose une réflexion sur le potentiel émancipateur et humaniste de l’éducation, dans le cadre d’une série d’émission sur le thème de l’éducation, commencée la semaine dernière avec la rediffusion d’une entrevue avec Normand Baillargeon. La capsule historique des MAIS-phémérides est de retour au programme cette semaine. On passera ensuite faire un tour dans le vestibule sonore pour entendre un premier volet du documentaire sonore Montréal en morceaux, avant de revenir en studio où on s’entretient de philosophie de l’éducation avec Anne-Marie Claret, professeure de philosophie au cégep du Vieux-Montréal.

Droits en prison - Sommaire de l'émission du 29 janvier

« Si l’arrivée du droit en prison est majoritairement célébrée comme une avancée positive, certaines limites et effets pervers ont rapidement été constatés. Quand on s’attache à dresser le bilan des droits des détenus, on ne peut que constater l’écart existant entre les déclarations de droits des détenus et la réalité vécue par ces derniers. Divers auteurs mentionnent, en effet, qu’il y a souvent loin de la coupe aux lèvres et qu’il existe un monde entre l’affirmation d’un droit et son application quotidienne (...). Il ressort, en effet, que si les droits sont acquis sur papier, la façon dont ils sont appliqués peut poser problème (...). [...] L’impact réel des normes juridiques de protection des détenus dépendrait de la mobilisation des diverses ressources qui permettront de leur donner réalité. »


C’est en ces termes que la chercheure post-doctorale à la Chaire de recherche du Canada en traditions juridiques et rationalité pénale de l’Université d’Ottawa, Sandra Lehalle, définissait les enjeux des droits des détenus au Canada dans la revue Criminologie en 2007.


Pour approfondir la question, MAIS l’émission vous propose un entretien sur les droits des détenus avec le criminologue Jean-Claude Bernheim qui se spécialise dans l’analyse politique du système carcéral. Avec Roch Tassé Coordonnateur national de la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles, nous nous penchons ensuite sur le régime d’exception des certificats de sécurité qui permet au gouvernement d’arrêter, détenir et poursuivre des pressons soupçonnées de terrorisme sans divulguer la preuve aux accusés.

Dans le volet de culture sonore de l’émission, on plonge dans le chaos sonore de la prison avec un programme d’Arte Radio.

Surveiller et punir - Sommaire de l'émission du 22 janvier 2015

« Parler de société de contrôle alors que tout autour de nous semble faire l’éloge de la liberté, de la singularité et de l’autonomie n’est paradoxal qu’en apparence. Car cet éloge est à comprendre à l’aune de l’utilitarisme ambiant qui évacue l’importance des liens sociaux, de la solidarité, de la culture et même du territoire, ces dimensions s’apparentant plutôt à des expressions de faiblesse à corriger et à dépasser.

[...]


Dans cette optique utilitariste, il n’y a plus d’inavouable qui tienne. Notre corps, notre esprit, nos attitudes sont sommés d’être impeccables, irréprochables, transparents. Ne pas l’être, ne pas entrer dans un processus de contrôle par lequel on peut le devenir, tend à faire de l’individu récalcitrant un danger public potentiel pour le corps social. »


Quarante ans après la publication de l’ouvrage phare de Michel Foucault, Surveiller et punir, Jean-Claude Ravet, le rédacteur en chef de la Revue Relations nous met en garde contre la société de contrôle à laquelle nous sommes en voie de nous soumettre ou d’être soumis.

Serions-nous en train de nous enfermer, sans le réaliser, dans la prison idéale de l’auto-surveillance? C’est la question qu’aborde MAIS, l’émission cette semaine dans la foulée d’une série sur les prisons. Au programme, on se penche d’abord sur une nouvelle entrée à l’abécédaire anticapitaliste de la CLAC : S, comme surveillance. On s’entretient ensuite avec Martine Éloy de la Ligue des droits et libertés au sujet des impacts de la surveillance de masse sur nos libertés civiles. En terminant, on écoute une capsule sonore sur la surveillance en France, tirés de l’impressionnante banque sonore d’ARTE Radio.

Crimes et châtiments (d'opinion) - Sommaire de l'émission du 15 janvier

« Notre désir, d’autant plus profond qu’il était souvent muet, était de libérer les journaux de l’argent et de leur donner un ton et une vérité qui mettent le public à la hauteur de ce qu’il y a de meilleur en lui. [...] À tort ou à raison, c’est pour cela que beaucoup d’entre nous sont morts dans d’inimaginables conditions et que d’autres souffrent la solitude et les menaces de la prison.

[…]

Que voulions nous? Une presse [...] au langage respectable. Pour des [journalistes] qui, pendant des années, écrivant un article, savaient que cet article pouvait se payer de la prison ou de la mort, il était évident que les mots avaient leur valeur et qu’ils devaient être réfléchis. C’est cette responsabilité du journaliste devant le public qu’ils voulaient restaurer. »

Cette Critique de la nouvelle presse, formulée par Albert Camus dans l’édition du 31 août 1944 de Combat, un journal issu de la résistance française contre l’occupation nazie, mérite que l’on s’y attarde en ces temps où il est question à tort et à travers de liberté de presse.
Pour cette seconde émission de la série sur les prisons, MAIS l’émission vous propose cette semaine une réflexion sur le crime et le châtiment (d'opinion). Pour commencer, on écoute un extrait du documentaire sonore LES VOIX DE L'INTÉRIEUR qui nous emmène en promenade autour du centre pénitentiaire de Marseille. Ensuite, on parle du cas du prisonnier d’opinion saoudien Raif Badawi avec Anne Ste-Marie d'Amnistie Internationale Canada francophone. En terminant, on s’interroge sur la présence de représentants d’un certain nombre de pays à la marche républicaine de dimanche dernier à Paris, suite aux attentats contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.

À quoi sert la prison? - Sommaire de l'émission du 8 janvier

« La prison n'a pas toujours existé. Apparue au 18e siècle et «perfectionnée» au 19e, elle succède aux galères en France, où l'on envoyait les criminels. Jugée inhumaine, cette sentence provoquait une forte mortalité. En Angleterre, on se débarrassait des bandits par milliers en les envoyant peupler les colonies.


L'emprisonnement donne-t-il de bons résultats? “Ce n'est ni mieux ni pire que l'imposition de peines communautaires, répond le criminologue [Maurice Cusson, professeur à l'École de criminologie de l'Université de Montréal]. C'est-à-dire que l'on constate les mêmes taux de récidive chez les deux catégories de condamnés.”


[...]


Les prisons demeurent un «mal nécessaire», où la vie est difficile, selon [Maurice Cusson]. La violence et l'intimidation y sont endémiques et la souffrance morale est omniprésente. »


À quoi sert la prison? Un article de Mathieu-Robert Sauvé, publié en novembre dernier dans le Journal Forum, pause la question sans vraiment y répondre...

Alors que débute aujourd’hui le mois contre le prisons, MAIS l’émission se propose  d’apporter son grain de sel à cette réflexion sur la fonction des prisons dans nos sociétés. Pour la première d’une série d’émissions sur ce thème, on écoute d’abord un extrait du documentaire sonore Avignon 1974 qui revient sur les émeutes carcérales ayant mené à une réforme pénitentiaire en France il y a tout juste 40 ans. Ensuite, on s'entretient, avec Nihad Ben Salah de la coordination Israël-territoires palestiniens occupés d'Amnistie internationale canada francophone, du cas d’Abdallah Abu Rahma qui risque cinq ans de prison en tant que prisonnier d’opinion en Israël pour avoir participé, en 2012, à une manifestation en solidarité avec les prisonniers et détenus palestiniens en Cisjordanie.



Vous pouvez me bâillonner, m'enfermer
je crache sur votre argent en chien de fusil
sur vos polices et vos lois d'exception
je vous réponds non
je vous réponds, je recommence
 La batèche,  Gaston Miron

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