Syndicalisme, un mouvement à renouveler - Sommaire de l'émission du 30 avril

« Comment faire pour insuffler au mouvement syndical un vent de renouveau et lui redonner sa force transformatrice dans un contexte de crise économique, politique et écologique? De quelles propositions sociales le mouvement syndical devrait-il prioritairement se faire le porteur ? (...) Intégration du paradigme écologique, renouement avec la pratique du syndicalisme de combat et de propositions, réaffirmation du droit de grève, réhabilitation du concept de « grève sociale », formation politique des syndiqué.e.s, renforcement des pratiques démocratiques, création d’alliances, instauration d’un mode de scrutin proportionnel mixte, défense de la diversité médiatique, et plus grande attention accordée aux jeunes et aux laissés-pour-compte, voilà autant de pistes soumises à la réflexion (...). »


À la veille du 1er mai, journée internationale des travailleurs et des travailleuses, MAIS, l’émission s’attarde au le rôle des syndicats et du syndicalisme dans la lutte pour l’amélioration des conditions de travail et de vie de la population et dans le combat contre les politiques d’austérité. Pour les dernières MAIS-phémérides de la saison, on revient notamment sur l’histoire des relations de travail au Québec. Ensuite, on pige (encore) dans la banque de programmes sonore d’ARTE Radio avant d’ouvrir l’abécédaire anti-capitaliste de la CLAC à la lettre «S», comme Syndicat. En terminant on s’entretient avec Hubert Forcier, Philippe Crevier et Marie-Ève Rancourt qui ont participé à la rédaction d’un ouvrage collectif intitulé Renouveler le syndicalisme, publié la semaine dernière aux Éditions Écosociété.

Sortir du pétrole, maintenant ou jamais! - Sommaire de l'émission du 23 avril 2015

« Ça va finir par péter. On ne peut pas vivre indéfiniment sur un high de drogue. Le pétrole est la drogue de l’économie mondiale. Aucune activité économique ne peut se passer de pétrole. Sans pétrole, notre économie s’effondrerait comme le drogué en manque. Or, depuis la fin du XIXe siècle, notre dépendance au pétrole n’a cessé de croître. Pas pour rien : le pétrole est une drogue dure, car il n’y a aucune forme d’énergie aussi puissante, concentrée, facilement utilisable et transportable. Le pétrole, c’est la cocaïne de l’économie : le système économique y est devenu accro instantanément et ne peut plus s’en passer faute de quoi il deviendrait complètement dysfonctionnel. »
Le pétrole est une drogue dure dont il faut se sevrer au plus vite, affirme l’économiste indépendant Ianik Marcil, en ouverture du livre Sortir le Québec du pétrole, publié hier aux éditions Somme toute.
Pour l’avant-dernière émission de la saison, MAIS, l’émission se penche donc sur notre dépendance au pétrole et sur les défis qui se posent à nous pour s’en sevrer. On commence par revenir sur une entrevue avec Hubert Reeves sur le mariage apparemment impossible entre science et démocratie à l’heure des changements climatiques. On s’entretient ensuite avec l’économiste indépendant Ianik Marcil, directeur de l’ouvrage collectif, Sortir le Québec du pétrole. Cet ouvrage a notamment donné naissance au Manifeste pour un Élan global qui exprime une volonté ferme de libérer le Québec des hydrocarbures d’ici 2050 et qui donne voix à un vaste mouvement de résistance face à l’expansion de la pétro-économie canadienne en exprimant un refus catégorique des projets d’exploration, d’exploitation et d’exportation des hydrocarbures.


(In)dépendance face aux hydrocarbures - Sommaire de l'émission du 16 avril 2015

« Ce qu’il faut savoir, c’est que les grandes entreprises du complexe des sables bitumineux albertains, notamment Enbridge et TransCanada, sont les premiers investisseurs dans les énergies vertes au Québec, en particulier dans l’éolien. Il y a là pour elles une occasion d’affaires, bien sûr, parce qu’Hydro-Québec est contrainte d’acheter, à un prix qui leur est rentable, l’électricité renouvelable qu’elles produisent. Mais il y a plus : ces entreprises veulent s’emparer de la transition énergétique pour la soumettre au rythme de l’écoulement de leurs réserves d’hydrocarbures, estimées à une centaine d’années.

[...]

C’est là tout le point aveugle de l’économie verte : le caractère capitaliste de notre économie. Les grandes entreprises investissent le secteur environnemental pour l’adapter à leurs propres stratégies de valorisation. »

Dans la cadre du dossier Halte au capitalisme vert de la Revue Relations, le sociologue Éric Pineault se penche sur les vices cachés de l’économie verte.

MAIS, l’émission poursuit la réflexion entamée la semaine dernière. Aux MAIS-phémérides, on revient notamment sur le controversé programme « Pétrole contre nourriture ». On s’entretient ensuite avec Bilbo Cyr, poète gaspésien et militant écologiste, qui participait le 14 avril dernier à une action citoyenne de conscientisation sur les gaz à effet de serre dans la Baie-des-Chaleurs. En terminant, on discute avec Martin Poirier, de la Fondation Coule pas chez nous, des luttes pour l’indépendance du Québec face aux hydrocarbures.

Halte au capitalisme (vert) - Sommaire de l'émission du 9 avril 2015

« Dans le contexte d’un réchauffement climatique planétaire qui menace l’existence même de nombreuses espèces sur Terre, incluant la nôtre, le gouvernement québécois adopte une bien étrange posture. Il défend systématiquement les industries minière, pétrolière, gazière et aussi bancaire; il se prive volontairement de milliards de dollars, le tout en imposant une saignée à l’ensemble de la sphère publique et communautaire, tout en prônant le développement durable et une transition vers une économie dite verte.

La valse des sophismes et des contradictions entre le discours et la pratique gouvernementale a de quoi donner le tournis, mais elle ne doit pas nous distraire du véritable projet poursuivi, inhérent au capitalisme néolibéral : celui d’élargir continuellement le pouvoir du marché et du secteur privé dans nos sociétés. »

« Halte au capitalisme vert », c’est le titre coup de poing de l’éditorial de Catherine Caron qui donne le ton à un dossier à paraître de la revue de la Revue Relations.

Pour les prochaines semaines, MAIS, l’émission s’empare de ce thème brûlant d’actualité. On commence ce midi avec un reportage sonore d’ARTE radio qui nous amène à Notre-Dame-des-Landes, en France, où un projet d’aéroport en développement menace 2000 hectares de terres agricoles. On revient ensuite à l’actualité environnementale bien de chez nous, avec André Bélisle, président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, qui lance ces jours-ci Cinquante ans de caricatures en environnement, un témoignage humoristique sur l’histoire des luttes environnementales d’ici et d’ailleurs. Enfin, on s’entretient avec Catherine Caron, rédactrice en chef adjointe de la Revue Relations qui organise avec ATTAC-Québec une journée d’études sur le « capitalisme vert » le 18 avril.

Le droit de manifester? - Sommaire de l'émission du 2 avril 2015

« Les manifestations et les émeutes qui ont suivies le décès de Rémi Fraise en France, le mouvement qui est parti de Ferguson pour déferler sur l’Est des États-Unis, tout comme ce que nous vivons au Québec actuellement, sont autant de phénomènes qui participent d’une sensibilité commune face à la police, d’un large mouvement d’abandon de la confiance envers les institutions policières. Si une rage aussi débordante émerge de l’expérience d’un premier coup de matraque, d’un premier jet de poivre, d’une première arrestation, c’est que cette expérience matérialise une violence que nous vivons quotidiennement, mais qui est endormie par le fait que tout continue de « fonctionner normalement ».

Cette semaine, la police a pensé pouvoir nous faire reculer avec ses habituelles tactiques, mais dans la rue, nous y sommes retourné-e-s, plus fort-e-s, plus avisé-e-s, mieux outillé-e-s. »

Ne pas céder à leur intimidation, c’est l’injonction lancée par le collectif Armes à l’oeil le 30 mars, suite aux nombreuses bavures qui ont marqué la première semaine de grève sociale.

Encore une fois ce midi, la répression politique est au menu à MAIS, l’émission. Aux MAIS-phémérides, on revient sur des bavures qui ont marqué l’histoire. Ensuite, on écoute un programme sonore d’ARTE radio qui présente le travail surréaliste d’une chanteuse néo-folk qui écrit des hymnes à la gloire des gendarmes. À l’abécédaire anticapitaliste de la CLAC, on se penche sur la lettre D et le concept de droits humains. Enfin, on s’entretient avec un membre du collectif Armes à l’oeil pour parler du combat de Maxence Valade et des militantes et militants qui refusent de céder à l’intimidation et à la violence policière.

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