Libérons l'information! - Sommaire de l'émission du 25 septembre

« L’expression de « société de l’information » est devenue courante dans un vaste ensemble de discours scientifiques, politiques, économiques et journalistiques depuis plusieurs décennies. Dès les années 1970, il a été question d’une société qui serait de plus en plus caractérisée par l’information, la communication, le savoir, la connaissance ainsi que — et peut-être surtout — par les dispositifs techniques susceptibles de les véhiculer. Si cette expression a eu autant de succès, c’est parce qu’elle a su rassembler les intérêts de nombre de composantes de nos sociétés alors qu’une première réflexion aurait dû nous amener à conclure à l’impossibilité de faire reposer l’existence des sociétés actuelles uniquement sur l’« information », voire même sur la « communication ». D’ailleurs, toutes les sociétés ne reposeraient-elles pas en partie du moins sur l’information, sur la communication ? »

Dans un article publié en 2008 dans la revue en ligne tic&société, Éric George, professeur à l’École des médias de l’UQAM cherchait à en finir avec la « société de l’information ». Ce midi MAIS, l’émission vous propose de poursuivre la réflexion critique sur ce mythe de la société de l’information.

On parle d’abord avec Jérémie Zimmermann, co-fondateur de la Quadrature du Net, un groupe qui milite pour la défense des droits et libertés sur Internet ; ensuite, on s’entretient de surveillance de masses et des technologies du contrôle social avec Stéphane Leman-Langlois, professeur à École de service social de l’Université Laval ; enfin, on réfléchit aux mutations de l’univers médiatique avec Geneviève Côté, membre du Guet des activités paralogiques, propagandistes et anti-démocratiques (GAPPA).

Le mur climatique, accélérer ou changer de cap? - Sommaire de l'émission du 18 septembre

« On fait comme s’il n’y avait pas de problème, on fait comme si on ne savait pas qu’on s’en va droit dans le mur. On a l’impression que ça ne compte pas, que ça va continuer comme avant. C’est très bien d’être optimiste, sauf que quelquefois ça peut être catastrophique. On sait qu’il faut arrêter ça, qu’on est menacés, et en même temps on continue à le faire parce que, bon, il y a beaucoup d’argent… »

En entrevue à MAIS, l’émission en 2011, Hubert Reeves sonnait déjà l’alarme sur le mur climatique dans lequel on fonce en poursuivant l’exploitation des sables bitumineux, du gaz et du pétrole de schiste. Depuis lors, la crise climatique globale n’a fait que s’aggraver tandis que le Canada et le Québec prennent le virage de l’État-pétrolier.

Bref, à l’approche du mur, on enfonce l’accélérateur au lieu de changer de cap!

En cette Journée du transport public, on remet la voiture à sa place, avec Félix Gravel de la Conférence régionale de l’Environnement de Montréal qui nous parle du Park(ing) Day. On parlera aussi du camp d'action sur la ligne 9 d’Enbridge et de lutte contre les projets d’oléoducs au Québec avec Alyssa Symons-Belanger et on se sortira la tête du sable (bitumineux) avec André Bélisle qui nous revient avec la chronique de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA).

Lutte anti-terroriste ou répression politique? Sommaire de l'émission du 11 septembre

« Le niveau de violence des groupes extrémistes militant pour des causes précises qui opèrent à partir du Canada n’est pas aussi élevé que celui d’autres pays, mais demeure une réalité au pays. Ces groupes extrémistes sont enclins à faire des revendications—légitimes ou illégitimes—portant sur la défense de diverses causes telles que les droits des animaux, la suprématie blanche, l’environnementalisme, et l’anticapitalisme. D’autres sources historiques d’extrémistes d’origine intérieure sont moins menaçantes. »


Cet extrait de la Stratégie antiterroriste du Canada qui porte sur les menaces terroristes, liées à de l’« extrémisme d’origine intérieure militant pour des causes précises », traduit bien la portée profondément politique des choix de sécurité de nos gouvernements. En ciblant notamment l’anticapitalisme et l’environnementalisme, le gouvernement du Canada officialise et normalise le profilage politique des militantes et des militants de certains mouvements sociaux, jugés trop radicaux.


La lutte anti-terroriste devient ainsi un prétexte à la répression politique. Dans le vieux débat sécurité versus liberté, le Canada a de toute évidence choisi son camp!

Ce midi, MAIS, l'émission fait place à la dissidence et à la résistance contre le virage autoritaire avec la CLAC, Gaétan St-Pierre - qui fait parler les mots de la rue chez Septentrion - et la commission populaire sur la répression politique qui entame ses audiences publiques demain à Montréal.



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