« L’urbanisation représente une menace majeure pour la biodiversité, favorisant généralement une homogénéisation des communautés floristiques. Cette menace est d’autant plus grande dans les milieux riverains où les communautés sont à la fois perturbées par les activités humaines environnantes [et] par la gestion des niveaux d’eau des rivières. La canalisation des eaux de pluie vers le réseau de drainage artificiel est aussi une menace importante pour ces habitats dont la dynamique dépend de la présence d’eau.
[…]
L’urbanisation a également induit une différenciation taxonomique et fonctionnelle de la flore [qui] s’explique par l’assèchement des marécages les plus urbanisés favorisant ainsi l’établissement d’espèces terrestres. »
La botaniste Stéphanie Pellerin s’est penchée sur l’impact de l’urbanisation sur la flore riveraine montréalaise dans une étude de l’Institut de recherche en biologie végétale sur la Diversité floristique des marécages riverains, dont un résumé a été publié sur le site Biopolis.
Les milieux humides riverains sont des habitats naturels importants, mais sont aussi des lieux prisés pour le développement immobilier. On estime que plus de 85 % des milieux humides ont disparu dans la grande région métropolitaine depuis le début de la colonisation. Et les débats sur la protection des ces écosystèmes fragiles ne cessent de rebondir dans l’actualité.
Au Cabaret urbain, on se penche ce soir sur la question de la préservation de la biodiversité des milieux riverains et sur les impacts de la gestion de l’eau sur la faune et la flore urbaine. Pour en parler on reçoit notamment Ariane Marchand de la ZIP Jacques Cartier et Pascale Rouillé, présidente co-fondatrice des ateliers UBLO et membre de l'Alliance Ruelles Bleues-Vertes.
MAIS-phémérides du 12 juillet
MAIS-phémérides du 12 juillet
Le 12 juillet 1836, le chemin de fer Champlain et Saint-Laurent entre en service. Premier chemin de fer au Canada, il relie le fleuve Saint-Laurent et le Lac Champlain, entre Laprairie et Saint-Jean-sur-le-Richelieu.
Destiné à faciliter le transport entre Montréal et New York, le chemin de fer Champlain et Saint-Laurent sera surtout utilisé par les plaisanciers qui souhaitent faire une excursion sur les rives du Richelieu, à deux heures Montréal.
Le succès fulgurant de ce service ferroviaire local sera la bougie d'allumage du développement du rail au Canada. La Champlain & St. Lawrence Railroad Company prolongera sa ligne jusqu’à Rouses Point dans l’État de New York en 1851, puis jusqu’à Saint-Lambert en 1852. Elle deviendra en 1857 la Montreal & Champlain, qui sera achetée à son tour par le Grand Tronc en 1872 puis intégrée au CN en 1923.
C’est ainsi que les petits réseaux de train locaux seront progressivement intégrés au réseau transcontinental qui verra le jour à la fin du 19e siècle.
Jusqu’à la construction du pont victoria en 1860, les trains de la rive-sud ne pouvaient pas entrer sur l’Île de Montréal. Par la suite, les compagnies ferroviaires devaient payer des droits pour emprunter le pont propriété de la compagnie du Grand Tronc. En 1880, la Quebec, Montreal, Ottawa and Occidental Railway réussit donc l’exploit de faire passer un train sur la glace entre Longueuil et Hochelaga. Fort de ce succès, elle réessayera l’année suivante, mais le train la locomotive dérailla et brisa la glace...